- L’ouverture d’une bascule de poissons
Le poisson d’eau douce consommé à Paris au XVIIe siècle est vendu vivant sur les étals. Les marchands le font venir par les rivières, ainsi la Loire. Les étangs de Sologne, du Nivernais et ici du Bourbonnais sont de grands pourvoyeurs.
Les poissons par centaines voyagent dans des viviers flottants, appelés «bascules », moyennant beaucoup de pertes.
- La crue de la rivière de Loire de 1733
La « crue de la Pentecôte » de 1733 (28 mai) paraît avoir dépasser 6 mètres au-dessus de l’étiage à Orléans. Une crue extraordinaire. Elle provoqua de nombreuses brèches dans les levées, les terres furent ensablées. Ce fut la dévastation du pays.
En voici le récit dans les registres municipaux de la ville d’Orléans.
- Procès verbal du submergement d’un bateau chargé de faïence
Aujourd’hui, 29 octobre 1739, nous Antoine Marie Thomas notaire royal à Gien, à la réquisition du sieur Jean Boyer marchand voiturier par eau demeurant à Nevers.
- Un train de bateaux broyé par les glaces.
Au XVIIIe siècle, la Loire est souvent prise en glaces.
L’hiver 1789 fut exceptionnellement rigoureux. Il causa des naufrages en série tout le long de la Loire. Une désolation.
Voici le récit de Pierre Daviau.
- Un Carnaval en 1713
Carnaval est toujours une période de fête, parfois semée d’incidents. Voici ce qui se passe à Veuves, pas loin de Chaumont-sur-Loire.
- Enfants trouvés
Abandonner son enfant est déchirant.
Les parents prennent soin de l’exposer en un lieu fréquenté, voire symbolique, afin qu’il soit rapidement repéré et mis à l’abri. Une carte à jouer ou un papier griffonné est souvent accroché aux vêtements de l’enfant
- Vol de la chaîne d’un moulin à bac
Il y a toujours des voleurs et des récupérateurs.
Or le matériel de navigation, en particulier les ancres et les chaînes, en fer, coûte cher.
- Attention la peste à Blois !
« De la faim, de la peste et de la guerre, délivrez-nous Seigneur. » Cette invocation traditionnelle est d’actualité en Val de Loire au XVIIe siècle.
- Un passeur mal embouché
Étant donnée la rareté des ponts, les passeurs sont des personnages importants, dont le public subit les exigences et les humeurs.
- Le domicile de Marie Loison perquisitionné
10 septembre 1695.
Ayant eu avis qu’il se faisait du faux-saunage en Vienne à Blois, deux employés de la gabelle se déplacent rue des Chalands chez Marie Loison, veuve de Nicolas Jolly.
- Une poignée de main fatale
Un noyé a été retiré de l’eau ce 24 décembre 1789. Le bailli de Saint Laumer, accompagné de plusieurs personnes, se transporte faubourg de Vienne pour dresser procès-verbal et examiner une éventuelle piste criminelle.
- Les charrettes font aussi naufrage
Pour la ferme des gabelles, toute perte de sel doit être signalée et justifiée. Bateau ou charrette, peu importe. Ainsi le naufrage d’une charrette, ayant versé dans la Choisille avec huit sacs de sel, et les bêtes d’attelage, est l’objet d’un procès-verbal.
- Une perle orientale trouvée au château
En 1635, Gaston d’Orléans, frère du roi, est à Blois où débutent les travaux de son futur logis.
Déjà il y a des visiteurs …
- Carpes et brochets trouveront-ils preneurs ?
Au XVIIe siècle, le poisson est transporté vivant. Cela implique bien des contraintes et des aléas.
Odile Galliot est pressé de vendre le contenu de ses bascules qu’il ramène de Briare.
- Chute dans le puits du château de Chaumont
Le 1er juin 1773, le puits de la cour face à la Loire est le théâtre d’un drame.
Joseph Thoisnier, ancien procureur au bailliage et comté de Chaumont sur Loire, en l’absence du bailli, se rend sur place.
- La crue, une aubaine
La crue fournit de belles occasions de braconner. Délits de pêche ou/et de chasse ?
Découverts, ils tombent sous le coup de la justice seigneuriale
- Des toues qui prennent leur indépendance
La débâcle, souvent suivie d’une crue, présente un grand danger. Ici, les bateaux ont été retrouvés à plus de soixante kilomètres. On s’arrange alors entre bateliers.
- Sucre, cassonades et épiceries sous un pied d’eau
1653, c’est l’année de la création de la première raffinerie de sucre à Orléans. Le 13 mai, une toue fait naufrage au port de la Poterne. La cargaison est destinée à un confiturier de Moulins.
- Pas de pêche à l’alose le dimanche
Ce n’est pas fréquent, mais ici c’est le curé qui porte plainte. Il assigne les fermiers de la pêche à l’alose du comté de Chaumont-sur-Loire.
- Les archives de la Bretagne confiées à Louïs Fleur de Pied
Au milieu des marchandises, la Loire achemine parfois des ballots qui n’ont pas de prix. En 1715, l’intendant de Bretagne donne l’ordre de transporter à Paris les volumes de la réformation des Domaines de Bretagne à Paris.
- Deux jeunes engloutis par un cul de grève
Le 12 juillet 1757, un cadavre est retrouvé au bord de l’eau à Chaumont-sur-Loire. Le procureur fiscal du comté de Chaumont se rend sur place, assisté du greffier. Voici son procès-verbal.
- Nuit dramatique au pont de Blois
Un témoin raconte le naufrage d’une toue contenant des voyageurs auquel il a assisté.
- La Loire à sec en 1717-1719
Suite à la chute du pont médiéval à Blois, le pont Jacques Gabriel est en construction. Noël Janvier trouve le jeu de mots pour caractériser la Loire.
- Voiles déchirées, des mariniers ennemis
Le notaire est requis par René Delorme, maitre voiturier par eau d’Orléans, conduisant un train de sept bateaux stationnés au lieu appelé la Roche à un quart de lieue de Nouan-sur-Loire.
- La solution pour avoir des rues propres
Dimanche 10 août 1653, à la sortie de la messe de l’église Saint-Nicolas, faubourg du Foix à Blois, les paroissiens sont réunis en assemblée . Le sujet à l’ordre du jour est l’état déplorable d’une ruelle.
- Commande d’une nouvelle charrière
Exceptionnellement, nous avons ici un document très détaillé concernant une de ces charrières qui faisaient le va-et-vient d’un. bord à l’autre de la Loire. Il suffit de s’y connaître en technique de bateau !
- Solidarité autour de la veuve Roguet voiturière par eau
La veuve Roguet réquisitionne le notaire pour établir le procès-verbal du naufrage survenu à un de ses bateaux au port de Recouvrance à Orléans. Il est cinq heures du matin.
- L’achat d’un moulin à bac flottant sur la Loire, un investissement !
Un moulin à bac, avec ses meules, ses mécanismes, ses ancres, coûte très cher.
- Il se baigne nu !
Voici ce qu’il advint le soir d’une chaude journée de juin à Blois. Une plainte est aussitôt adressée au bailli de Saint Laumer en ces termes.
- Les détails de construction d’une toue 
Jean Marie Fanjou, charpentier en bateaux, se déplace à Sully et s’accorde avec Jean Irlay sur les caractéristiques de la toue à livrer : les cotes, les matériaux, les délais, tout est fixé par le marché.
- Et le vin gela dans les tonneaux
Brr… -25°C. L’hiver 1709 a été si dur, si fortement ressenti par les contemporains qu’il est resté dans les mémoires comme le « Grand Hiver », appellation sous laquelle les historiens le désignent encore.
- Où la Loire va-t-elle s’arrêter ?
À Saint-Jean de Braye près d’Orléans, la Loire grignote le terrain de Mademoiselle d’Autroche au point qu’elle adresse cette supplique à Sa Majesté.
- Panique à bord du vapeur
Le vapeur, à bord duquel est monté le voyageur, s’engrave à peine parti de Tours.
L’art de Stendhal pour raconter l’incident est exceptionnel.